Dans sa déclaration à l’occasion de la Journée international des droits de la femme, le docteur Dénis Mukwege a rappelé qu’en République démocratique du Congo celle-ci n’est pas une fête plutôt un deuil.
Alors qu’en République démocratique du Congo certaines femmes sont victimes de violences, Dénis Mukwege estime que le 08 mars ne soit pas une journée fête mais plutôt de deuil.
En signe de protestation contre les violences commises contre les femmes, le célèbre gynécologue de l’hôpital de Panzu demande aux congolaises à s’habiller en noir et à clamer haut et fort que le temps est venu pour les gouvernants de prendre leurs responsabilités.
« En RDC, la journée du 8 mars ne sera pas non plus une journée de fête. Il s’agit bien plus d’une journée de deuil et nous appelons les femmes à s’habiller en noir et à clamer haut et fort que le temps est venu pour nos gouvernants de prendre leurs responsabilités », recommande le prix Nobel de la paix 2018.
Le docteur Dénis Mukwege a ajouté : « À l’instar de chaque autre jour de l’année, la journée de la femme sera aussi une journée de lutte car les femmes sont encore considérées comme des citoyennes de seconde zone en RDC. Ainsi, alors qu’elles ont démontré qu’elles sont capables, elles devront être pleinement et effectivement associées à toutes démarches visant à instaurer et à consolider la paix, en conformité avec la résolution 1325 du Conseil de Sécurité ».
Évoquant la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, ce défenseur des droits de l’homme affirme que ce sont les femmes qui payent le plus lourd tribut de la violence armée.
Dans la foulée, il réclame des sanctions contre l’agresseur, étant donné que les initiatives diplomatiques pour ramener la stabilité dans l’Est de la RDC sont dans l’impasse et que les ultimatum pour faire taire les armes se succedent sans jamais etre respectés.
La journée internationale des droits des femmes se déroule cette année sous le thème de « l’innovation et des technologies pour l’égalité des sexes : pour un monde digital inclusif ».
Le choix de ce thème, selon l’ONU, permet de saluer et de célébrer les femmes et les filles qui défendent l’avancement de la technologie transformatrice et de l’éducation numérique.