Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de la RDC, Muhindo Nzangi, a révélé dans une interview cette semaine que les fonds issus du Registre des appareils mobiles (RAM) ont permis de financer plusieurs projets de construction et de réhabilitation dans le secteur de l’ESU.
Selon ses dires, l’Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP), l’Université pédagogique nationale (UPN) ainsi que des institutions à Kananga, Mbuji-Mayi et Bunia ont bénéficié de travaux financés par l’Agence de régulation et de postes et télécommunications du Congo (ARPTC) grâce aux recettes du RAM. Muhindo Nzangi évalue le coût total de ces 5 projets à plusieurs millions de dollars américains.
Cette annonce a de quoi surprendre étant donné la forte impopularité du RAM auprès de la population congolaise. Ce registre biométrique obligatoire pour tout détenteur de ligne téléphonique, introduit en 2021, avait suscité un tollé général en RDC, beaucoup y voyant une mesure arbitraire pour siphonner les Congolais.
Face aux nombreuses interrogations qu’a soulevées cette nouvelle utilisation controversée des fonds du RAM, certains demandent plus de transparence sur la gestion de cet argent par l’ARPTC. Le dossier du RAM reste en effet sensible politiquement au sommet de l’Etat.