Le président Félix Tshisekedi a reconnu cette semaine que la mise en place du Registre des Appareils Mobiles (RAM) en République Démocratique du Congo était une « maladresse ».
Dans une interview sur Topcongo, il a affirmé que cette taxe prélevée sur les abonnés mobiles avait été instaurée sans son aval et que ses instructions de ne pas appliquer cette mesure n’avaient pas été suivies.
Tshisekedi a expliqué que le RAM avait été conçu sous le gouvernement de Sylvestre Ilunkamba, son prédécesseur, et qu’il n’était pas au courant du projet à l’époque. Il a assuré avoir demandé expressément à ne pas prélever cette taxe auprès des consommateurs. Néanmoins, celle-ci a bien été appliquée pendant plusieurs années, suscitant des critiques et des demandes pour sa suppression.
Le chef de l’État congolais a reconnu que le RAM était une « maladresse » et qu’il s’agissait d’une erreur de le faire financer par les abonnés mobiles. Depuis mars 2022, cette taxe controversée n’est plus perçue, le gouvernement l’ayant finalement rendue gratuite.
Cette sortie médiatique de Tshisekedi intervient quelques jours après que la commission économique de l’Assemblée nationale a également demandé la fin définitive de cette mesure, jugée illégale. Le président congolais se dédouane ainsi de toute responsabilité dans la mise en place du RAM, rejetant la faute sur le précédent exécutif.