Le verdict dans l’affaire du journaliste Stanis Bujakera était très attendu. Ce vendredi, le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe l’a condamné à 6 mois de prison avec sursis pour « falsification » et « faux en écriture ».
Stanis Bujakera était poursuivi pour avoir relayé une note attribuant la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende aux renseignements militaires. Incarcéré depuis le 8 septembre dernier, il devrait quitter incessamment la prison de Makala, la durée de sa détention préventive étant supérieure à sa peine.
Le procureur avait requis 20 ans de prison ferme à son encontre, une lourde sentence dénoncée par les organisations de défense des droits humains comme la Lucha. Si le verdict prononcé marque sa libération, le directeur de publication d’Actualité.cd restera marqué par cette incarcération qualifiée « d’injuste » par ses soutiens.
Cette condamnation avec sursis sonne comme une victoire en demi-teinte pour la liberté de la presse en RDC, dont le cas de Stanis Bujakera avait souligné les limites ces derniers mois.