Le feuilleton ubuesque autour de l’équipe nationale de football du Cameroun a connu un rebondissement inattendu jeudi 30 mai.
Quelques jours après avoir violemment pris à partie le sélectionneur Marc Brys, nommé par le gouvernement, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a finalement présenté ses « excuses » à l’entraîneur belge.
Mardi, une vidéo était devenue virale montrant Eto’o, ancien joueur vedette du Barça et de l’Inter Milan, s’emporter violemment contre Brys et le représentant du ministre des Sports lors d’une réunion. Eto’o avait alors fait chasser Brys de la salle, avant que la Fecafoot n’annonce dans la foulée la nomination d’un intérimaire.
Mais jeudi, dans une conférence de presse conjointe, Samuel Eto’o a fait volte-face. « Je vous présente mes excuses parce que lors de notre première malheureuse rencontre, il y a eu beaucoup d’émotion (…) mais le peuple camerounais étant plus important que nous, c’est le seul intérêt qui devrait nous amener à travailler », a-t-il déclaré, maintenant finalement Brys dans ses fonctions.
Un revirement spectaculaire dans ce feuilleton où le Cameroun a eu pendant deux jours deux sélectionneurs rivaux à sa tête, suscitant de vives réactions sur les réseaux sociaux. Certains ont même exhorté Eto’o, très populaire dans le pays, à se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Brys, nommé le 2 avril par le ministre des Sports « suite aux très hautes directives du président de la République » Paul Biya, avait été qualifié d' »illégal » par la Fecafoot, qui revendiquait seule le droit de désigner le sélectionneur. Après des passes d’armes, Eto’o avait fini par accepter le nouveau coach, avant de s’en prendre violemment à lui mardi.
Jeudi, l’ancien attaquant a finalement assuré que Brys aurait « le soutien » de la Fédération pour préparer les deux prochains matches des Lions indomptables dans le cadre des éliminatoires pour le Mondial 2026. Un apaisement bienvenu dans ce feuilleton qui a défrayé la chronique au Cameroun, où le football est roi.