Le Bayern Munich traverse actuellement une période délicate concernant son partenariat avec “Visit Rwanda”, la campagne de promotion touristique du gouvernement rwandais. Face aux nombreuses critiques liées au rôle du Rwanda dans l’aggravation de la crise sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), le club allemand a décidé d’agir.
Dans une interview exclusive accordée à DW, Jan-Christian Dreesen, PDG du Bayern, a confirmé que le club suivait de près la situation en RDC et avait pris des mesures pour mieux comprendre le contexte.
“Nous nous intéressons bien entendu à ce conflit qui suscite des réactions internationales ces derniers jours. J’ai personnellement envoyé un ou deux employés au Rwanda il y a deux jours pour évaluer la situation par eux-mêmes”, a-t-il expliqué.
Les émissaires du Bayern sont attendus de retour cette semaine en Allemagne, où ils feront un rapport détaillé de leurs observations. Le club a également indiqué être “en contact avec le ministère des Affaires étrangères pour mieux comprendre le contexte”.
Un partenariat perçu comme une caution aux actions du Rwanda
Depuis plusieurs mois, le Bayern Munich fait l’objet de vives critiques concernant son partenariat avec “Visit Rwanda”. Dans le contexte de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, où Kigali est accusé de soutenir les rebelles du M23, cette collaboration est perçue comme une caution implicite aux actions du Rwanda.
De nombreuses voix se sont élevées, demandant au club de revoir son engagement. Les appels au boycott et aux pressions internationales se sont multipliés, notamment de la part d’organisations de défense des droits humains et de personnalités congolaises.
Le rapport des envoyés du Bayern sera déterminant pour la suite des événements. Le club bavarois se retrouve face à un dilemme : continuer son partenariat en dépit des critiques ou prendre ses distances face à la pression croissante.
Alors que le conflit en RDC continue d’inquiéter la communauté internationale, le Bayern Munich devra faire preuve de responsabilité et de transparence dans sa prise de décision concernant ce partenariat controversé.