Limogé récemment par le Cameroun, l’ex-capitaine des Lions indomptables a été propulsé à la tête de l’équipe nationale centrafricaine, suscitant la surprise et l’inquiétude de la Fédération locale.
Après avoir été limogé de son poste de sélectionneur des Lions indomptables du Cameroun à la suite de l’échec de son équipe à la Coupe d’Afrique des Nations 2024, Rigobert Song fait son grand retour sur la scène footballistique africaine. Mais cette fois-ci, c’est à la tête de l’équipe nationale de Centrafrique qu’il a été nommé.
Cette décision a été prise de manière inattendue par les autorités centrafricaines, qui ont procédé à la nomination de l’ancien capitaine de la sélection camerounaise sans même en informer préalablement la Fédération centrafricaine de football (FECAF). Une situation qui a suscité de vives réactions au sein de l’instance dirigeante du football centrafricain.
Dans un communiqué officiel, la FECAF a en effet fait part de sa « consternation » et de sa « surprise » face à cette décision unilatérale du gouvernement. Habitués à choisir leurs propres sélectionneurs, les dirigeants du football centrafricain se retrouvent confrontés à une situation inédite, qui fait craindre une crise potentielle.
Pourtant, les autorités centrafricaines voient dans l’expérience et le palmarès de Rigobert Song un atout majeur pour relever la sélection nationale, actuellement cinquième de son groupe dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Le Camerounais aura ainsi pour mission de préparer les Fauves du Bas-Oubangui à ces échéances cruciales, sans avoir pu tisser des liens préalables avec la FECAF.
Arrivé dimanche 12 janvier à Bangui en provenance de Yaoundé, Rigobert Song a été reçu le lendemain par le président de la République, Faustin-Archange Touadéra. Lors de cette rencontre, les deux personnalités ont échangé sur le football comme vecteur de développement, d’éducation et de cohésion sociale.
C’est finalement dans la nuit de lundi à mardi que la nomination officielle de l’ancien joueur de Liverpool a été annoncée par le ministère des Sports centrafricain, sans procédure d’appel à candidatures. Une manœuvre qui soulève de nombreuses interrogations quant à la solidité du projet et à l’intégration de Rigobert Song au sein de la Fédération.
Alors que la Centrafrique n’a plus de joker dans sa quête de qualification pour la Coupe du monde 2026, l’arrivée de Rigobert Song sur le banc de touche représente un pari risqué pour les autorités. Une situation qui pourrait rapidement se transformer en crise ouverte si la FECAF n’est pas étroitement associée au projet.
