Lors d’une interview accordée depuis Paris à la chaîne TV5 Monde mercredi, la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa, a fait l’objet de vives critiques après un lapsus retentissant.
Alors qu’elle s’exprimait sur les questions constitutionnelles, Mme Suminwa a confondu l’article 89 de la Constitution française, qui traite du changement de la loi fondamentale, avec celui de la Constitution congolaise. Or en RDC, cet article 89 désigne en réalité les émoluments et la liste civile du président de la République, fixés par la loi de finances.
Cette erreur de la plus haute responsable du gouvernement congolais n’a pas manqué de susciter de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont en effet partagé la vidéo de cette interview, dénonçant le manque de maîtrise des rouages constitutionnels par la Première ministre.
Cet incident révèle les attentes élevées des Congolais envers leurs dirigeants, qui se doivent de faire preuve d’une parfaite connaissance des textes fondamentaux régissant le pays. La confusion de Mme Suminwa a ainsi été perçue comme un sérieux manquement, remettant en cause sa légitimité à s’exprimer sur ces questions cruciales.
Au-delà des critiques, cet épisode souligne également les défis auxquels est confrontée la classe politique congolaise, tenue de maîtriser avec précision les rouages juridiques et institutionnels dans un contexte politique tendu.