Il y a 3 ans jour pour jour, Fally Ipupa et Héritier Watanabe enflammaient la scène musicale congolaise avec la sortie de leurs albums phares « Tokooos 2 » et « Mi-ange mi-démon ».
Si Fally Ipupa avait réalisé le meilleur démarrage en récoltant plus de streams sur Spotify, c’est finalement le projet d’Héritier Watanabe qui s’inscrit dans la durée.
En effet, au lendemain de leur sortie, les chiffres donnaient l’avantage à « Tokooos 2 » avec plus d’1,4 million d’écoutes contre 129 632 streams seulement pour « Mi-ange mi-démon ». Mais avec le temps, la donne a changé.
Alors que le dernier album de Fally Ipupa s’est essoufflé et a quasiment disparu des programmations musicales des boîtes de nuit de Kinshasa, « Mi-ange mi-démon » continue de résonner dans les bars trois ans après.
Plus que des hits occasionnels, Héritier Watanabe a su insuffler une identité et une âme à son album qui permettent à ses morceaux de perdurer. Grâce à une production travaillée et des paroles avec lesquelles les Congolais continuent de s’identifier, « Mi-ange mi-démon » s’inscrit comme un véritable classique de la rumba.
Alors que Fally Ipupa connaît des succès plus éphémères à chaque nouveau projet, Héritier Watanabe fait preuve d’une constance qui démontre sa maîtrise du genre.
Avec le recul, c’est donc bien son album qui s’impose dans la durée face à la gloire éclair initialement rencontrée par « Tokooos 2 ». Une leçon sur la pérennité d’une œuvre musicale.