Lors d’un briefing jeudi, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, a fermement réagi aux accusations du Rwanda concernant la tenue du Concert de solidarité pour la République démocratique du Congo (RDC) à Paris. Cet événement, destiné à sensibiliser l’opinion internationale sur les violences subies par les Congolais dans l’est du pays, a suscité une réaction hostile de Kigali, qui y voit une initiative à charge contre son régime.
Muyaya n’a pas mâché ses mots face à cette tentative de minimisation des souffrances des populations congolaises : « Personne au monde ne peut douter de la souffrance, le calvaire, le drame vécus par des Congolais dans l’est de la RDC. Ne pas vouloir le reconnaître, c’est une preuve de négationnisme. »
Ces propos illustrent la détermination de Kinshasa à défendre la mémoire des victimes et à dénoncer les violences perpétrées par les groupes armés, notamment le M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports des Nations Unies.
Le Concert de solidarité pour la RDC, organisé en France, avait pour but de mobiliser la communauté internationale face à la crise humanitaire qui ravage l’est du pays. Depuis des décennies, cette région est le théâtre d’exactions, de massacres et de déplacements massifs de populations. Le gouvernement congolais accuse régulièrement Kigali d’entretenir cette instabilité en soutenant les groupes rebelles.
L’attitude du Rwanda, qui dénonce une campagne de propagande contre son pays, est perçue par Kinshasa comme une tentative de détourner l’attention des crimes commis sur le sol congolais.
Alors que les tensions entre la RDC et le Rwanda restent vives, la question de l’implication de Kigali dans la déstabilisation de l’est congolais demeure au centre des préoccupations diplomatiques. Kinshasa continue d’exiger des sanctions contre le Rwanda et un engagement plus ferme des partenaires internationaux pour restaurer la paix dans cette région meurtrie.