Le gouvernement congolais a tiré la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire et sécuritaire catastrophique dans les zones sous occupation étrangère. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, a dévoilé des chiffres alarmants lors du compte-rendu du Conseil des ministres, tenu vendredi sous la présidence de Félix Tshisekedi.
Selon les données communiquées par le ministre de la Défense et Sécurité, Guy Kabombo Muadiamvita, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, sont responsables de violations massives des droits humains dans les territoires conquis.
“73 cas d’assassinat et d’exécution sommaire, plus de 112 cas de torture corporelle dans les zones sous occupation étrangère. À cela s’ajoutent des cas de disparition, de recrutement forcé des jeunes, parmi eux des enfants, des viols ainsi que la mise en place d’une administration parallèle.”
Ces exactions, qui s’apparentent à des crimes de guerre, montrent l’ampleur de la tragédie qui frappe les populations civiles dans le Nord et Sud-Kivu.
Face à cette situation, le gouvernement congolais dénonce aussi un renforcement des troupes pour tenter de contrôler des nouveaux territoires.
Les Forces armées de la RDC (FARDC) sont en alerte maximale, avec une stratégie qui inclut une coordination renforcée avec les partenaires internationaux et un soutien accru aux populations affectées.