Les dédicaces (Mabanga) en lingala dans la musique congolaise ne sont plus un additif, mais plutôt une partie de la Rumba et du Soukous. Après Fally Ipupa et But na filet, Koffi Olomide a lui aussi révélé le prix de la dédicace dans une de ses chansons.
Très présent sur les réseaux sociaux, Quadra Koraman a d’abord dévoilé que ses proches ne lui paient plus d’argents pour être dédicacé dans ses chansons.
« En général, je ne prends pas d’argent pour les personnes dont je cite les noms dans mes chansons car c’est le bureau oval c’est-à-dire la famille. Je le fais par plaisir », a-t-il expliqué.
Cette déclaration de Mopao Mokonzi relayée par la page Treizenews a précédé la précision sur le prix exigé pour ses dédicaces. « Par contre pour des personnes qui me sollicitent afin que je cite leurs noms pour faire leurs promotions, elles payent et peuvent payer de 200 à 300 mille euros », souligne le maître de double demeure.
Récemment, dans une interview sur Trace, le jeune artiste congolais Bramsito a estimé que ceux qui chantent bien les personnes dans leurs chansons, c’est Koffi Olomide et Fally Ipupa.
Mabanga, une tradition de la musique congolaise
Le phénomène « Mabanga » n’est pas nouveau. Il prend ses racines dans l’Afrique traditionnelle. Étymologiquement, « Mabanga » provient de « kobwaka » (lancer, décrier le nom de, chanter les renoms). Le fait pour un griot, un chanteur, de pouvoir citer, entre ses vers et ses strophes, les noms de ses intimes, ses amis et souvent les femmes dont l’effet inspirateur est une vraie muse pour l’artiste. Puis, les artistes viennent souvent à « kobwaka » aussi leurs mécènes considérés comme des riches et des principaux consommateurs de leurs œuvres
Jegou – Miguel
