La colère gronde chez les artistes congolais face aux pratiques de la SOCODA (Société Congolaise des Droits d’Auteur et des Droits Voisins). Parmi eux, la star du soukous Samarino a poussé un véritable coup de gueule contre cette organisation, dénonçant les faibles droits d’auteur qui lui ont été versés.
Dans une publication sur ses réseaux sociaux, le chanteur, de son vrai nom Benjamin Kalonda, n’a pas mâché ses mots.
“Imaginez, tous les hits que j’ai sortis et on m’appelle pour me dire qu’il y a 200$ pour moi à la SOCODA. Non mais ce pays !”, a-t-il écrit, accompagné d’emojis exprimant son incompréhension.
Samarino, également connu sous le nom de Sama Baby, est pourtant l’un des artistes congolais les plus populaires de ces dernières années. Ses titres comme “Bibi la Katangaise”, “Oko Lelela Nani” ou encore “Bolukaka nini” ont connu un immense succès, tant au niveau national qu’international.
Malgré cette notoriété, le montant proposé par la SOCODA pour la rémunération de ses droits d’auteur semble dérisoire aux yeux de l’artiste. Une situation qu’il dénonce vivement, pointant du doigt les dysfonctionnements de cet organisme chargé de la gestion des droits d’auteur en République Démocratique du Congo.
Ce coup de gueule de Samarino intervient dans un contexte où de nombreux artistes congolais se plaignent régulièrement des faibles revenus qu’ils tirent de leurs créations, malgré le succès de leurs œuvres. Un enjeu majeur pour cette communauté, qui réclame une meilleure rémunération et une plus grande transparence de la part des structures en charge des droits d’auteur.
Signataire d’un contrat avec le label Bomaye Musik, Samarino a acquis une renommée internationale grâce à ses titres de soukous, un style musical populaire en Afrique centrale. Son indignation face au traitement de la SOCODA résonne donc comme un appel à une réforme en profondeur du système de gestion des droits d’auteur en RDC.
À l’heure où la musique congolaise rayonne à l’international, cet épisode souligne les défis persistants auxquels sont confrontés les artistes de ce pays, qui peinent encore à tirer les fruits de leur succès.