À quelques jours seulement du très attendu concert de Werrason prévu le 15 février prochain au Grand Paris Arena, une voix s’élève pour demander à l’artiste de reporter son spectacle. Et cette voix n’est autre que celle de Lobeso Tigre, ancien membre de l’orchestre du “vieux Werrason”.
Selon Lobeso Tigre, le moment est mal choisi pour que Werrason, qu’il considère comme un “ambassadeur de la paix”, célèbre sur scène alors que son pays est en proie à une guerre dévastatrice à l’Est.
“Que le vieux Werrason, en tant qu’ambassadeur de la paix, doit balancer cette histoire. S’il décommande son concert, cela ne diminuera pas sa valeur”, a lancé l’artiste, lui qui vit désormais en Europe après avoir tenté une reconversion.
Pour Lobeso Tigre, ce geste fort de la part de Werrason serait un moyen de montrer sa solidarité avec le peuple congolais qui souffre dans cette nouvelle crise, marquée par l’occupation de la ville stratégique de Goma par le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda.
“Pour moi, s’il décommande son concert, ça le fera du bien”, a-t-il asséné, convaincu que ce report serait un acte symbolique important dans le contexte actuel.
Werrason, véritable icône de la musique congolaise, n’a pour l’heure pas réagi à cet appel de son ancien collaborateur. Mais nul doute que la décision du “vieux” sera scrutée de près, tant son influence et son statut d’ambassadeur de la paix pourraient avoir un impact sur la mobilisation de l’opinion publique.
Face à l’urgence de la situation humanitaire à l’Est, la voix de Lobeso Tigre résonne comme un vibrant plaidoyer pour que les artistes congolais, véritables porte-voix de leur peuple, s’engagent davantage contre les violences qui déchirent leur pays.
