Après 14 ans d’absence sur les scènes européennes, Werrason, l’une des plus grandes stars de la musique congolaise, devait faire son grand retour le 15 février prochain à l’Arena Grand Paris. Mais son comeback sur la scène parisienne pourrait être perturbé par des tensions au sein de la diaspora congolaise.
En effet, face à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo, où le groupe rebelle du M23 occupe la ville de Goma, certains Congolais de la diaspora appellent au boycott du concert de Werrason.
Malgré ces tensions, l’artiste a annoncé qu’il reverserait 20% des recettes de cette soirée pour venir en aide aux populations affectées par la guerre dans l’est de la RDC.
« Notre contribution, pour notre part, on donnera 20% », a ainsi déclaré Werrason.
Un geste qui n’a pas convaincu tous les membres de la diaspora. Certains opposants politiques congolais estiment que la tenue de ce concert à Paris constituerait une « caution implicite » aux actions du M23 et du gouvernement de Kinshasa.
Les appels au boycott se sont multipliés ces derniers jours, menaçant sérieusement la réussite de ce concert très attendu par les fans de Werrason en France et dans toute l’Europe.
Ambassadeur de la paix et de la Croix-Rouge internationale, Werrason est pourtant reconnu pour son engagement humanitaire et son soutien aux populations touchées par les conflits en RDC. Mais son retour sur scène semble se heurter aux tensions politiques au sein de la diaspora congolaise.
Dans ce contexte, les organisateurs du concert devront faire preuve de beaucoup de diplomatie pour apaiser les tensions et permettre à Werrason de fouler à nouveau les scènes parisiennes, comme il l’avait fait avec succès par le passé.