Constant Mutamba au sujet de Zik Seigne : « Quand la commission de censure est venue me montrer sa vidéo, moi Ministre, j’étais choqué »

Redaction Mbote
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Transféré à la prison centrale de Makala, le chanteur fait face à de graves accusations après le refus de retirer sa chanson controversée « Misu Kaka likolo na cadre ya sentiment ».

La liberté d’expression des artistes en République Démocratique du Congo fait à nouveau l’objet d’une vive polémique. Au cœur de la tourmente se trouve le chanteur Zik Seigne, récemment arrêté et emprisonné pour « dépravation des mœurs ».

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Tout a commencé avec la sortie de son morceau « Misu Kaka likolo na cadre ya sentiment », jugé « contraire à la pudeur » par la commission de censure du pays. Malgré l’injonction de retirer la chanson de YouTube, l’artiste a refusé de céder, invoquant plusieurs arguments.

Selon Zik Seigne, l’interdiction ne concerne que le territoire congolais et non le reste du monde. De plus, il estime que YouTube n’étant pas une plateforme locale, la censure des autorités ne devrait pas s’y appliquer. Un raisonnement qui ne convainc pas le ministre de la Justice, Constant Mutamba.

« Mais il faut sa musique ! quand la commission de censure est venue me montrer sa vidéo, moi Ministre, j’étais choqué », a-t-il déclaré lors d’une récente émission, annonçant la tenue prochaine d’un procès.

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Désormais emprisonné à la prison centrale de Makala, Zik Seigne fait donc face à de graves accusations de « dépravation des mœurs ». Une situation qui rappelle le sort réservé à d’autres artistes comme DJ Momboshi ou Robinio Mundibu, également inquiétés pour le contenu de leurs productions.

Au-delà du seul cas de Zik Seigne, cette affaire soulève des questions cruciales sur les limites de la liberté d’expression artistique en RD Congo. Jusqu’où peut aller la censure des autorités, et quelles en seraient les conséquences sur la créativité des musiciens ?

Le procès à venir sera donc scruté de près, car il pourrait potentiellement marquer un tournant dans la régulation de la musique dans le pays. Entre respect des bonnes mœurs et défense de la liberté d’expression, la culture musicale congolaise est bel et bien à un carrefour de son histoire.

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