Après avoir interdit en décembre 2023 la diffusion de l’émission de téléréalité “The Bachelor” en République Démocratique du Congo, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a réagi avec fermeté suite à la diffusion de ce programme sur la chaîne Canal+ Pop Afrique.
Le président du CSAC, Christian Bosembe, n’a pas mâché ses mots : “Si ça ne dépendait que de moi, cette émission ne passera jamais. Nous sommes contre les abrutisseurs !”, a-t-il déclaré.
Malgré l’interdiction formelle prononcée en 2023, “The Bachelor” a en effet été diffusé sur les antennes de Canal+ Pop Afrique à partir du 10 septembre 2024, soulevant l’indignation du régulateur audiovisuel congolais.
Le CSAC a donc décidé d’infliger une sanction à la chaîne en suspendant ses programmes pendant 45 jours sur le territoire congolais. Une décision sans appel pour faire respecter son autorité et les valeurs morales qu’il entend défendre.
“Nous ne pouvons tolérer que des chaînes de télévision, fussent-elles étrangères, bafoulent impunément nos décisions et diffusent des contenus que nous jugeons immoraux et contraires à nos traditions”, a martelé Christian Bosembe.
Cette suspension brutale de Canal+ intervient également dans un contexte où le CSAC a déjà par le passé censuré d’autres contenus jugés incompatibles avec les valeurs congolaises.
La fermeté affichée par le régulateur audiovisuel congolais face à la diffusion de “The Bachelor” illustre sa volonté de préserver coûte que coûte les repères moraux de la société, malgré les pressions de la mondialisation des médias.
Cette affaire démontre les défis auxquels est confronté le paysage audiovisuel en RD Congo, entre respect des décisions du régulateur et influence croissante des productions étrangères.