A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, plusieurs artistes de renom de la République démocratique du Congo ont pris la parole pour sensibiliser sur ce fléau qui continue de décimer la population, tout en mettant en lumière les solutions locales existantes.
Des voix artistiques engagées dans la lutte
La chanteuse Anita Mwarabu, le chanteur DJ Momboshi et l’artiste Gaz Fabilous ont tous publié des vidéos pour évoquer la situation du paludisme en RDC et appeler à l’action. Avec émotion et détermination, ils ont porté un message fort sur l’importance de la lutte contre cette maladie.
La quinine, une ressource locale sous-exploitée
Ces artistes ont mis l’accent sur le fait que la solution contre le paludisme se trouve en grande partie dans les ressources naturelles congolaises. La RDC abrite en effet 90% des arbres de cinchona, dont est extraite la quinine, un médicament essentiel dans le traitement du paludisme.
La chanteuse Anita Mwarabu a déclaré : “En tant que femme… et en tant qu’artiste… je crois au pouvoir des femmes pour se lever, diriger et construire quelque chose de durable. Et juste ici en RDC, ce pouvoir est en train de croître – dans les mains des agricultrices, dans les racines de l’arbre de cinchona, et dans le travail de Pharmakina.”
Le rôle essentiel de Pharmakina
Ils ont notamment salué le travail de l’entreprise pharmaceutique Pharmakina, basée à Bukavu depuis plus de 80 ans. Cette société transforme les écorces de cinchona en médicaments antipaludiques, tout en investissant dans les communautés locales en offrant gratuitement des plants aux agriculteurs.
Le chanteur Gally Garvey a quant à lui affirmé : “Le paludisme continue de nous tuer. Des milliers de vies en RDC, disparues chaque année et la plupart d’entre elles sont des enfants. Mais voici ce dont le monde ne parle pas assez : la solution pousse juste ici.”
Impliquer les femmes dans la lutte
Les artistes ont également souligné le rôle crucial des femmes dans cette bataille contre le paludisme. Anita Mwarabu a notamment rendu hommage aux agricultrices qui cultivent les arbres de cinchona, devenant ainsi actrices de leur propre émancipation.
Un appel à l’action et à la responsabilité individuelle
Au-delà de la valorisation des solutions locales, les artistes ont exhorté la population à adopter les bons comportements, tels que dormir sous des moustiquaires, se faire tester et suivre les traitements en cas de paludisme. Ils appellent à une mobilisation collective pour éradiquer cette maladie.
Comme l’a souligné le DJ Momboshi, “L’arbre de cinchona — la source de la quinine. Il pousse en RDC depuis des générations. Et pourtant… des gens meurent.”
À travers leurs messages engagés, ces voix artistiques influentes ont réussi à mettre en lumière les enjeux du combat contre le paludisme en RDC. Ils appellent à la valorisation des ressources et des initiatives locales, tout en responsabilisant chacun dans cette lutte essentielle pour la santé et le développement du pays.