C’est aujourd’hui que s’est déroulé la première audience en appel dans l’affaire du viol collectif de la fille de 13 ans par ses camarades, tous élèves du complexe scolaire Reverand Kim.
Six prévenus sur les sept ont comparu. L’un des enfants en conflit avec la loi, n’a pas comparu à cause de la maladie. Le tribunal qui a été saisi dans cette audience, a décidé de disjoindre les poursuites pour ce qui concerne le prévenu absent.
« c’est à l’audience de ce jour que le tribunal vient effectivement d’être saisi. Et maintenant, le procès va pouvoir commencer. Malheureusement, il y a disjonction des poursuites à l’égard d’un enfant qui n’a pas comparu, son avocat a précisé qu’il était malade. Le tribunal vient de constater, il a pris la décision de commencer l’instruction de la présente cause », affirme Me Michel Mafta, avocat de la victime, avant d’ajouter: « cela ne veut pas dire que les poursuites sont abandonnées. Le ministère public va appliquer la loi sur les parents par rapport à l’article 131 de la loi portant sur la protection de l’enfant. C’est obligatoire, quand un enfant est en conflit avec la loi, ses tuteurs doivent le présenter devant la loi ».
Mais le problème se pose au niveau de l’âge de l’enfant qui s’est absenté. Ce dernier a 13 ans comme la victime du viol, ce qui le rend irresponsable pénalement conformément à la loi. L’Avocat de ce prévenu nous en donne plus d’explications : « L’instruction ne nous donne pas vraiment satisfaction parce qu’au tribunal pour enfant, l’intérêt supérieur de l’enfant doit primer. La loi prévoit même une procédure de révision. Il ya une distinction que la loi établit ,en dessous de 14 ans, les enfants sonht pénalement irresponsables et ils ne peuvent pas comparaître devant les juridictions. Ils bénéficient d’une présomption irréfragable d’irresponsabilité. La loi présume qu’ils n’ont pas encore une capacité de discernement entre le bien et le mal ».
Les faits se sont déroulés le 17 mai dernier, dans un appartement à Gombe. La victime aurait été droguée et les scènes de ces forfaits auraient été filmées et publiées sur la toile. Lors du procès, le juge a condamné l’un des prévenus à une peine de prison et 10 000 dollars de dommages et intérêts et l’autre n’a été condamné qu’à 10 000 dollars des dommages et intérêts. Cinq autres prévenus avaient été acquittés. Cette décision n’a pas satisfait à la partie de la victime qui a déclaré que le tribunal a acquitté ceux qui ont doigté la fille et ceux qui ont introduit leurs verges dans sa bouche. Elle a provoqué également la colère de la population de Kinshasa.