Lors du lancement de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale consacrée à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC mercredi, Vital Kamerhe a exprimé son indignation face aux accusations portées contre lui.
Le président de l’Assemblée nationale déplore une tentative délibérée de lui nuire, après que ses propos sur la nécessité du dialogue ont été mal rapportés au Président Félix Tshisekedi.
« On est en train de me faire passer pour un traître.» a-t-il fait savoir.
Tout est parti d’une déclaration de Kamerhe, mardi, lors de l’ouverture de la session extraordinaire. Il avait affirmé que le chef de l’État souhaitait épargner des vies humaines, à travers le dialogue de Nairobi et le processus de Luanda, censés aboutir à une solution pacifique au conflit dans l’Est du pays.
Cependant, selon lui, des personnes mal intentionnées ont déformé ses propos pour le présenter comme un opposant aux orientations du Président. « Il y a des gens qui ont écrit au Président de la République que l’on est en train de le trahir, que l’on va à l’encontre de ses orientations », a-t-il dénoncé.
Le président de l’Assemblée nationale, visiblement affecté par cette situation, a exprimé son exaspération face aux attaques récurrentes dont il fait l’objet. « Pourquoi chercher à faire du mal aux autres de façon délibérée ? J’ai déjà souffert comme ça dans ma vie », a-t-il lâché, faisant allusion aux épreuves qu’il a traversées ces dernières années, notamment son incarcération avant son acquittement en appel.
Cette sortie de Kamerhe révèle des tensions au sein du pouvoir, où des luttes d’influence semblent persister autour de la gestion du conflit dans l’Est du pays. Alors que le gouvernement affiche une posture offensive contre le M23 et l’ingérence rwandaise, la question du dialogue reste un sujet sensible et clivant au sein même de la majorité.
