Après plusieurs jours d’interrogatoire au siège du Conseil national de cyberdéfense (CNC), trois journalistes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) ont recouvré la liberté dans la nuit du 11 juin. Leur arrestation avait suscité de vives réactions au sein des milieux médiatiques et de défense des droits de la presse.
Les concernés Willy-Albert Kande (journaliste sportif), Laurent Ngala (sous-directeur) et Don Kubutana (monteur) étaient accusés d’avoir participé à la réalisation d’une émission spéciale, diffusée le 8 juin dernier. Dans ce programme, ils dénonçaient l’état de délabrement du stade des Martyrs de la Pentecôte, à l’approche des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Une critique qui aurait froissé certaines autorités, au point de déclencher leur interpellation.
Le premier à être arrêté fut Willy-Albert Kande, détenu dès le 9 juin par le CNC pendant 48 heures. Ses collègues, quant à eux, ont été appréhendés deux jours plus tard à l’occasion d’une réunion au sein de la chaîne publique. Tous trois ont été interrogés avant d’être relâchés sans qu’aucune charge formelle ne soit retenue contre eux.
L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) a confirmé la libération des journalistes et condamné l’incident. L’organisation a déploré ce qu’elle considère comme une atteinte à la liberté de la presse et un signal inquiétant envoyé à l’ensemble des professionnels des médias en RDC.
Alors que la RDC se prépare à accueillir des rencontres internationales dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2026, la liberté d’informer en toute responsabilité reste plus que jamais un enjeu de gouvernance et de crédibilité selon plusieurs observateurs.
