India Omari, cadre du PPRD et proche de l’ex-président Joseph Kabila, a réagi ce mercredi avec scepticisme au communiqué faisant état de la rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Doha le 18 mars 2025. Selon Omari, bien que l’accord annoncé sur un cessez-le-feu est authentique, le contenu reste creux et n’apporte aucune solution concrète aux préoccupations majeures du président Tshisekedi, qui, selon lui, ne cherche qu’à assurer sa survie au pouvoir.
« C’est vraisemblablement authentique mais le contenu est creux . Sur le plan analytique cette rencontre n’apportera aucun espoir positif concluant par rapport au souci majeur d monsieur Tshilombo celui de s’assurer de sa survie au pouvoir. » a-t-il déclaré.
India Omari estime que la rencontre entre Tshisekedi et Kagame ne résoudra pas les problèmes structurels auxquels fait face la RDC. Il avance que tous les processus de paix évoqués, y compris celui de Luanda et de Nairobi, mènent invariablement à un dialogue interne. Selon lui, ce dialogue impliquerait une démission temporaire de Félix Tshisekedi, qui devrait se retirer du pouvoir pendant deux ans pour permettre la préparation des élections libres et transparentes.
« Monsieur Tshilombo le sait pertinemment très bien!”, a ajouté India Omari, suggérant que le président congolais est conscient des réalités politiques et des exigences de la communauté internationale.
Pour Omari, le processus de Doha ne semble être qu’une manœuvre destinée à prolonger l’illusion de dialogue, sans que des résultats significatifs ne soient atteints.
Il critique également le manque de propositions concrètes qui pourraient véritablement apaiser les tensions internes et résoudre le conflit dans l’est du pays, qui est toujours marqué par des violences récurrentes, notamment du fait du M23 soutenu par le Rwanda.
Au-delà de l’aspect diplomatique, les propos d’Omari soulignent également une question centrale de légitimité politique. L’argument de la démission de Tshisekedi pendant deux ans afin de préparer les élections ouvre la porte à une remise en question de la gestion actuelle du pouvoir fait notamment partie de leur desiderata.