Un procès à très haute tension s’est ouvert au sein de la prison militaire de Ndolo, dans la commune de Barumbu, où plusieurs officiers des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont actuellement jugés pour une tentative présumée de coup d’État contre le régime du président Félix Tshisekedi.
Les prévenus, tous membres des forces régulières, avaient enregistré une vidéo devenue virale, tournée dans un hôtel de la commune de Bandalungwa, à Kinshasa. Dans cette séquence choquante, on les voit déclarer la fin du pouvoir en place et annoncer la prise du pouvoir par les militaires, affirmant agir au nom de “l’intérêt national”.
Les autorités congolaises n’ont pas tardé à réagir. Quelques jours après la diffusion de la vidéo, les officiers concernés ont été localisés, interpellés et placés en détention. Selon des sources militaires, aucun affrontement n’a eu lieu au moment de leur arrestation, les auteurs étant déjà retranchés dans le même hôtel.
Le procès en cours à Ndolo est mené devant une juridiction militaire, avec plusieurs chefs d’accusation lourds, notamment : atteinte à la sûreté de l’État, incitation à l’insubordination, et tentative de renversement des institutions légalement établies.
Cette affaire tombe dans un contexte politique et sécuritaire particulièrement tendu, avec des conflits persistants à l’Est du pays, une pression sur les institutions démocratiques, et une défiance grandissante entre certaines franges de l’armée et le pouvoir civil.