La présence de ressortissantes étrangères, principalement rwandaises, employées dans les bars, boîtes de nuit et hôtels de l’Est de la République démocratique du Congo suscite de nouvelles inquiétudes en matière de sécurité nationale.
Selon Ali Moussa Rutani, coordonnateur du Mouvement citoyen Machozi ya Raïa, ces femmes seraient en réalité des “espionnes au service de l’ennemi”, en référence au Rwanda. Il a ainsi exigé, sur les ondes de Top Congo FM, la “fermeture immédiate” de tous ces établissements les employant, ainsi que le “rapatriement” de ces jeunes femmes.
“Nous exigeons la fermeture immédiate des bars et boîtes de nuit pour le moment et exigeons le rapatriement de toutes ces jeunes femmes espionnes au service de l’ennemi”, a-t-il déclaré, appelant les autorités à “sanctionner les récalcitrants”.
En effet, dans de nombreuses villes de l’Est congolais, comme Bukavu, Uvira, Fizi ou encore Kamituga, la présence de ces ressortissantes étrangères, notamment rwandaises, est bien visible dans les établissements de nuit. Elles y assurent divers services, contribuant à “embellir les tables” et à “rendre les soirées plus agréables”.
Cependant, certains Congolais, à l’instar du mouvement Machozi ya Raïa, les soupçonnent d’être des “agents de renseignements rwandais” infiltrés sur le sol congolais. Une inquiétude exacerbée par le contexte sécuritaire tendu dans cette région frontalière avec le Rwanda.
Pour l’heure, les autorités n’ont pas réagi officiellement à ces appels. Néanmoins, selon les témoignages de ces jeunes femmes, leur présence serait bel et bien connue et encadrée par les services migratoires congolais.