Paul Nsapu a été destitué une deuxième fois de la présidence de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) le 16 novembre dernier. C’est la majorité des commissaires nationaux qui ont pris cette décision, l’accusant toujours des mêmes griefs, notamment le détournement de fonds et des menaces envers ses pairs.
La plénière de la CNDH était réunie en session extraordinaire. Sur les 8 commissaires nationaux, 5 ont voté la destitution de Paul Nsapu, qui était absent à l’instar de deux autres membres pourtant dûment conviés. Ces 5 commissaires déplorent le fonctionnement unilatéral de l’institution sous la présidence de M. Nsapu, en violation du principe de collégialité.
C’est ainsi que Gisèle Ntumba Kapinga a été élue nouvelle présidente. Il s’agit là du deuxième renversement du leadership à la tête de la CNDH en quelques mois. Paul Nsapu avait déjà été déchu en septembre dernier avant d’être rétabli début novembre par le Conseil d’Etat.
Ce nouveau rebondissement jette le trouble sur la gouvernance de cette institution clé en période électorale. Dans la société civile, on dénonce la «politisation» de cette crise qui paralyse le bon fonctionnement de la CNDH. Les acteurs espèrent désormais une sortie rapide de crise pour permettre à la Commission de jouer pleinement son rôle.