Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a haussé le ton face aux comportements déviants de certains éléments de la Police nationale congolaise (PNC). Lors d’un atelier de renforcement des capacités des unités de la police nationale et de la police de la circulation routière, il a donné des instructions fermes à l’Inspecteur général de la PNC : les agents accusés d’extorsion, de harcèlement des automobilistes et d’indiscipline doivent être immédiatement mis aux arrêts.
Dans une déclaration percutante, Jacquemain Shabani a dénoncé des pratiques devenues récurrentes dans les rangs de la police, qualifiant ces actes de graves atteintes à l’ordre public et à la dignité des citoyens.
« Il est en effet inacceptable que certains agents en état d’ébriété provoquent intentionnellement des embouteillages, imposent systématiquement la main tendue, confisquent illégalement des documents, endommagent volontairement les véhicules de nos concitoyens, brutalisent les usagers, réclament des amendes excessives et les détournent au détriment du Trésor public. » a-t-il dénoncé.
Selon lui, ces comportements dégradants sont souvent justifiés par certains agents sous prétexte de « tontine », de « haricots pour les enfants » ou encore de « rapport à sa hiérarchie pour maintenir son poste ». Une logique totalement contraire, selon le ministre, aux principes de bonne gouvernance et à la vision du chef de l’État en matière de réforme de la police.
Jacquemain Shabani a ainsi exhorté les responsables de la police à appliquer rigoureusement les mesures disciplinaires et à instaurer une tolérance zéro face à l’indiscipline.
Par cette sortie, le gouvernement réaffirme sa volonté de restaurer la confiance entre la police et les citoyens, en insistant sur la rigueur, l’éthique et le professionnalisme comme socles du service public de sécurité.