Lors de son discours devant le corps diplomatique, le président félix Tshisekedi a réaffirmé que le dialogue avec le groupe rebelle M23 était une ligne rouge que la République démocratique du Congo ne franchirait jamais. Cette position ferme soulève des interrogations sur l’avenir du processus de paix de Luanda, dans la mesure où un engagement direct de la RDC avec le M23 est pourtant une demande clé du Rwanda pour que les négociations puissent reprendre et aboutir.
Dans son allocution devant le corps diplomatique le 17 janvier 2025, le président félix Tshisekedi a été on ne peut plus clair : « Le dialogue avec le M23 est une ligne rouge que la République démocratique du Congo ne va jamais franchir. » Ce positionnement tranche avec les récents appels à la reprise du processus de Luanda, lancés notamment par le Rwanda qui nie son implication dans le conflit à l’Est de la RDC.
En effet, le Rwanda a maintes fois répété que la condition sine qua non pour la relance et le succès des négociations de paix était l’engagement direct de la RDC dans un dialogue avec le M23. Mais la fermeté affichée par le président Tshisekedi semble faire bloquer cette exigence.
Le processus de Luanda ne pourra jamais reprendre et aboutir sans un engagement ferme de la République démocratique du Congo à s’engager dans un dialogue direct avec l’AFC/M23 tel que demandé par le Rwanda.
Cette position intransigeante du chef de l’État congolais traduit sa volonté de ne pas céder aux pressions et de ne pas légitimer les rebelles du M23, qu’il considère toujours comme une menace à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RDC.
Alors que la communauté internationale multiplie les appels au dialogue et à la paix dans l’est du pays, Félix Tshisekedi campe sur ses positions, rejetant catégoriquement toute négociation avec le M23. Un bras de fer qui risque de compliquer davantage la résolution de la crise sécuritaire dans cette partie du territoire congolais.