La République Démocratique du Congo (RDC) envisage une nouvelle approche pour neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé opérant dans l’est du pays depuis des décennies. Cette stratégie, annoncée par la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, met l’accent sur la sensibilisation et le retour volontaire des combattants au Rwanda.
“Nous envisageons tout d’abord de sensibiliser les FDLR qui sont rwandais sur la possibilité de retourner chez eux et la possibilité d’y être pris en charge à travers la commission de démobilisation du Rwanda et d’être réintégrés dans la société rwandaise”, a déclaré la ministre Thérèse Kayikwamba Wagner.
Cette approche marque un changement significatif dans la gestion de la problématique des FDLR, privilégiant le dialogue et la réintégration plutôt que la confrontation militaire. Elle s’inscrit dans une volonté plus large de pacification de la région des Grands Lacs, théâtre de conflits récurrents depuis le génocide rwandais de 1994.
Les FDLR, composées en partie d’anciens génocidaires rwandais et de leurs descendants, représentent depuis longtemps une source de tension entre la RDC et le Rwanda. Leur présence sur le sol congolais a souvent été invoquée par Kigali pour justifier ses interventions dans l’est de la RDC.
Le succès de cette approche dépendra largement de la coopération entre la RDC et le Rwanda, ainsi que de l’engagement de la communauté internationale pour soutenir le processus de démobilisation et de réintégration.
Cette initiative pourrait, si elle réussit, contribuer significativement à la stabilisation de la région des Grands Lacs et ouvrir la voie à une paix durable dans l’est de la RDC.