Doha a été, ce mardi 18 mars 2025, le théâtre d’un tournant majeur dans les relations tendues entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. À l’initiative de l’émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame se sont rencontrés et ont convenu d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel pour mettre fin aux hostilités dans l’est de la RDC.
L’annonce a été faite sur X (ex-Twitter) par Tina Salama, porte-parole du président Tshisekedi, officialisant un engagement qui pourrait marquer un tournant décisif dans la crise sécuritaire qui secoue la région depuis plusieurs années.
Ce cessez-le-feu vise à mettre un terme aux affrontements entre les forces armées congolaises (FARDC) et le groupe rebelle du M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports des Nations unies.
Le Qatar, allié stratégique des deux pays, a joué un rôle essentiel dans la facilitation du dialogue. Cette rencontre marque la première entre les deux chefs d’État depuis la montée en puissance du M23, qui a récemment pris le contrôle de plusieurs villes stratégiques dans l’est du Congo.
Bien que l’accord annonce une cessation immédiate des combats, ses modalités d’application restent floues. Aucune force de supervision n’a été mentionnée pour garantir son respect, et l’efficacité de cette initiative dépendra largement de la volonté des belligérants à la respecter.
Malgré cet accord, la situation humanitaire dans l’est de la RDC demeure critique. Plus de 7 millions de personnes sont déplacées, victimes des conflits entre groupes armés et forces gouvernementales. Les attaques du M23 et la riposte des FARDC ont aggravé l’instabilité dans une région déjà marquée par des décennies de violences.