Face à la situation épidémiologique préoccupante dans certains pays, le Ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale de la République démocratique du Congo, à travers le Programme National de l’Hygiène aux Frontières (PNHF), a décidé de renforcer les mesures de surveillance sanitaire aux frontières du pays.
Cette décision fait suite aux alertes lancées récemment par le Cameroun et le Sénégal concernant la recrudescence des cas de COVID-19 dans leurs pays respectifs, ainsi qu’à la hausse générale des cas de grippe observée dans le monde.
Conformément aux dispositions du Règlement sanitaire international (RSI) de 2005, le PNHF a donc mis en place un renforcement du « paquet d’activités du sous pilier surveillance » à tous les niveaux des frontières, aussi bien à l’arrivée qu’au départ.
Concrètement, cela se traduit par :
- Un dépistage renforcé avec l’observation visuelle, la prise de température, le remplissage de fiches sanitaires et la recherche des facteurs d’exposition.
- La mise en place d’un isolement temporaire pour les cas suspects.
- Un dépistage secondaire et le pré-listing des contacts pour les cas positifs.
- Le renforcement des mesures barrières (port du masque, lavage des mains, désinfection) aux différents points de contrôle frontaliers.
- Une campagne de communication sur les risques et l’engagement communautaire au niveau de toutes les frontières et dans un périmètre de 400 mètres.
Une recommandation particulière a également été faite aux personnes en provenance d’Arabie Saoudite, leur demandant d’observer un auto-isolement de 5 à 7 jours selon qu’ils présentent ou non des symptômes.
Face à la menace d’une recrudescence épidémique, le PNHF entend ainsi jouer pleinement son rôle de veille sanitaire aux frontières de la RDC, afin de protéger la population congolaise.