Le procès très attendu des généraux des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), accusés d’avoir abandonné leurs positions face aux rebelles du M23, a été renvoyé au 20 mars 2025. Cette décision a été prise ce jeudi lors de la première audience devant la Haute Cour Militaire à Kinshasa.
Lors de cette séance d’identification des prévenus, les avocats de la défense ont sollicité un report, arguant qu’ils n’avaient pas eu accès aux dossiers de leurs clients avant l’ouverture du procès. Ils avaient demandé un délai de deux semaines pour mieux préparer leur défense, mais le Premier Président de la Haute Cour Militaire a jugé ce délai excessif et a fixé la reprise des audiences à une semaine, soit le 20 mars.
Parmi les prévenus figurent plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, notamment :Alengbia Nyitetessya Nzambe, Romuald Ekuka Lipopo, ancien vice-gouverneur du Nord-Kivu, Danny Yangba Tene, Papy Lupembe Mobenzo, Eddy Mukuna Ntumba, commissaire provincial de la police.
Ces officiers sont poursuivis pour plusieurs infractions militaires, dont :Lâcheté sur le champ de bataille, Perte de matériel militaire, Incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, Violation des consignes
Leur fuite a non seulement entraîné la perte de matériel militaire, d’armes et de munitions, mais a également mis en péril la vie de nombreux soldats et compromis la sécurité de Goma et Bukavu, tombées entre les mains des rebelles du M23.
L’affaire est suivie de près par l’opinion publique, qui attend des sanctions exemplaires contre ces officiers accusés d’avoir abandonné leurs troupes en pleine guerre. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, était d’ailleurs présent lors de cette première audience, soulignant l’importance de ce procès dans la restauration de la discipline au sein des FARDC.