Le rappeur américain P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, a été condamné vendredi à plus de quatre ans de prison par un tribunal de Manhattan, au terme d’un procès très médiatisé pour violences sexuelles.
Le juge Arun Subramanian a souligné la “gravité” des faits, affirmant que les “infractions ont causé un tort irréparable à deux femmes” et que leurs “effets se font encore sentir aujourd’hui”. Il a également indiqué que le tribunal n’était pas certain qu'”en cas de libération, ces crimes ne seront pas commis à nouveau”.
P. Diddy, âgé de 55 ans, a été reconnu coupable de “transport de personnes à des fins de prostitution”, impliquant le déplacement d’une personne d’un État à un autre. Cependant, il a été acquitté des accusations les plus graves de “trafic sexuel” et “d’association de malfaiteurs”, ce qui lui a permis d’éviter une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.
Durant l’audience, le rappeur a de nouveau présenté ses excuses aux victimes, qualifiant son comportement de “répugnant, honteux et maladif”, affirmant être “malade à cause de la drogue” et avoir été “hors de contrôle”.
Plusieurs membres de sa famille, dont certains de ses sept enfants, sont également venus plaider la clémence du juge, assurant que P. Diddy avait changé. Mais la procureure Christy Slavik a rejeté ces remords tardifs, les qualifiant de simple “stratégie de procès”.
L’avocat de l’une des victimes, la chanteuse Cassie, a salué le “courage” de sa cliente, affirmant que “bien que rien ne puisse effacer le traumatisme, la peine prononcée reconnaît l’impact des infractions graves commises”.
Cette condamnation, assortie d’une amende de 500 000 dollars, constitue un revers pour l’ancien homme fort du hip-hop, qui avait tenté d’obtenir une grâce présidentielle auprès de Donald Trump, sans succès. Ses avocats ont d’ores et déjà annoncé faire appel, jugeant la décision “inconstitutionnelle”.
