La situation sécuritaire à Goma demeure alarmante après la prise de la ville par les rebelles du M23/AFC. En déplacement en Suisse pour participer au Conseil des droits de l’homme, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a dressé un bilan provisoire dramatique.
« Aujourd’hui nous parlons de plus de 3000 morts et tout ça n’est que provisoire… », a-t-il déclaré jeudi au micro de la RTNC.
Selon Patrick Muyaya, les combattants du M23, soutenus par le Rwanda, auraient massacré des civils, des militaires et des membres du personnel humanitaire. Il affirme que parmi les victimes figurent des casques bleus, des soldats de la SAMI (la force régionale de la SADC), ainsi que du personnel soignant.
Face à cette tragédie, le gouvernement congolais a officiellement saisi le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, réclamant l’envoi urgent d’enquêteurs sur le terrain afin de documenter ces atrocités et de traduire les responsables en justice.
La prise de Goma par le M23/AFC marque une nouvelle détérioration du conflit dans l’est de la RDC. Malgré les appels au cessez-le-feu et les multiples médiations internationales, la situation continue de s’aggraver, plongeant des milliers de Congolais dans une crise humanitaire sans précédent.
Le gouvernement congolais exhorte la communauté internationale à agir afin de mettre fin à l’agression et de restaurer l’intégrité territoriale du pays.