Ayant été renvoyé dans sa cellule sur décision de la ministre de la justice, malgré sa maladie, Fortunat Biselele a, a travers son avocat, sollicité l’implication du chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour un transfert vers une meilleure structure hospitalière pour des soins de santé adéquats.
À travers une lettre adressée à la ministre de la Justice ce mercredi 31 mai 2023, l’avocat de Fortunat Biselele indique que la santé de son client ne fait que se dégrader, depuis son retour dans sa cellule. Ce malgré les rapports du médecin radiologue, qui attestent ces faits.
« Votre lettre méconnaît à mon client le bénéfice licite de l’économie de l’article 18 in fine de la constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour qui dispose: Tout détenu doit bénéficier d’un traitement qui préserve sa vie, sa santé physique et mentale ainsi que sa dignité », écrit-il.
À lui de poursuivre : « La rupture brutale des soins et la torture morale que M. Biselele subit, depuis son extraction musclée de l’Hôpital Militaire du Camp Colonel TSHATSHI, aggravent davantage et au jour le jour son état de santé au point que son transfert derechef dans le même hôpital s’impose avant que le pire n’arrive ».
Maître Richard Bondo sollicite l’implication du président Tshisekedi afin que celui qu’on surnomme « Bifort »soit pris en charge dans un meilleur hôpital de la place.
« Par la présente, invoquant l’article 115 du code de procédure pénale, mon client implore la mansuétude de Son Excellence Monsieur le Président de la République pour prendre en compte sa situation sanitaire très préoccupante, dès lors que son séjour carcéral à la Prison Centrale de Makala le prive de son droit fondamental de se faire soigner. Ce que proscrit l’article 18 précité de la Constitution », demande l’avocat.
Fortunat Biselele a été arrêté le 14 janvier dernier par l’Agence nationale de renseignements(ANR) et gardé à vue pendant six jours. Il est ensuite transféré au Parquet général le 20 janvier. L’ancien de Félix Tshisekedi est accusé de plusieurs infractions dont l’intelligence avec le Rwanda.
C’est le 7 avril que ce dernier a été présenté devant le tribunal de grande instance de la Gombe pour être jugé.