Qu’il semble loin ce jour du 19 janvier 2019 après les élections, lorsque Martin Fayulu et Adolphe Muzito ne faisaient qu’un contre tous pour réclamer la vérité des urnes. En seulement cinq ans,de l’eau a coulé sur le pont et c’est désormais un viaduc qui, semble séparer les deux hommes.
À huit mois des élections générales en République Démocratique du Congo, la plus grande plateforme de l’opposition est plus jamais que fissurée.
Ce que Martin Fayulu n’a pas aimé c’est le fait qu’Adolphe Muzito se soit retiré de la Lamuka de manière volontaire. « En conséquence, ils (Muzito et parti politique) ont perdu toute légitimité de s’exprimer au nom et pour le compte de Lamuka, y compris via ses comptes dans les réseaux sociaux », écrivait le candidat malheureux à la présidentielle de 2018.
Contrairement aux arguments tenus par Martin Fayulu, le parti Nouvel Élan affirmait que, son président n’a jamais quitté Lamuka encore moins envoyé une lettre pour annoncer son départ.
La famille politique d’Adolphe Muzito estime que ,Martin Fayulu monte des faits à l’approche de la date de passation du flambeau pour détourner Lamuka pour ses intérêts partisans.
La tension est encore montée de cran, alors que celui qu’on surnomme MAFA ait passé le bâton de commandement de la coalition Lamuka, à Matthieu Kalele, président du Front pour un nouveau type de Congolais (FNTC).C’était au cours d’une cérémonie organisée, samedi dernier à Kinshasa.
Et pourtant, Nouvel Élan, attendait de prendre le relai de la coalition conformément à la charte revisitée pour une présidence tournante de six mois.
En réaction face à cela, la famille politique d’Adolphe Muzito déclare,ce mardi 11avril 2023 que, cette cooptation est « irrégulière et frauduleuse ». Blanchard Mongomba, secrétaire général de Nouvel Elan accuse Martin Fayulu de vouloir s’accaparer de Lamuka qui n’est ni une plateforme politique ou électorale, mais une résistance.
« C’est un usurpateur né(…), Il cherche à mener à bout leur plan qui date de l’époque du Bloc patriotique » , a fait savoir Maître Blanchard Mongomba.
Par ailleurs, cette formation politique prend acte de l’auto-exclusion de la plateforme Lamuka de Monsieur Martin Fayulu et de l’Ecide.
Il promet qu’au cours des six prochains mois, de faire l’évaluation des quatre dernières années de la plateforme née en 2018 à Genève.