Le général ougandais Muhoozi Kainerugaba, fils du président Yoweri Museveni, a suscité la controverse avec ses récentes déclarations concernant les Wazalendo, un groupe armé congolais allié aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans leur lutte contre le M23.
Seulement 24 heures après sa rencontre avec le président congolais Félix Tshisekedi, le général Kainerugaba a publié un message provocateur sur les réseaux sociaux, qualifiant les Wazalendo de “force négative”. Il a déclaré : “Les Wazalendo sont assurément une force négative ! Je suis convaincu que les forces conjointes de l’UPDF et des FARDC les attaqueront partout où nous les trouverons. À moins qu’ils ne soient assez intelligents pour se rendre.”
Cette déclaration a rapidement suscité des réactions sur le réseau social X. Les Wazalendo, considérés comme des alliés des FARDC dans leur combat contre le M23, se retrouvent maintenant dans une position délicate face à cette menace directe d’un haut gradé ougandais.
La déclaration du général Kainerugaba soulève plusieurs questions :
- Quelle est la position officielle de l’Ouganda concernant les Wazalendo ?
- Comment cette déclaration affectera-t-elle les relations entre la RDC et l’Ouganda ?
- Quel impact cela aura-t-il sur la coopération militaire entre les FARDC et l’UPDF (Uganda People’s Defence Force) dans la région ?
Les observateurs s’interrogent également sur le timing de cette déclaration, intervenant si peu de temps après la rencontre entre le général Kainerugaba et le président Tshisekedi. Certains y voient une possible divergence de vues entre les deux pays concernant la stratégie à adopter face aux différents groupes armés opérant dans l’est de la RDC.
Cette situation met en lumière la complexité des alliances et des conflits dans la région des Grands Lacs, où les intérêts nationaux, les groupes armés et les interventions étrangères s’entremêlent de manière souvent imprévisible.
Les autorités congolaises n’ont pas encore réagi officiellement à cette déclaration. La communauté internationale et les organisations régionales suivent de près l’évolution de la situation, craignant une escalade des tensions dans une région déjà fragilisée par des années de conflit.