Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, abrite du 14 au 16 août une table ronde d’évaluation de l’état de siège sur décision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo
Cette initiative vise à examiner les résultats et les impacts de cette mesure exceptionnelle, qui a été mise en place il y a deux ans pour faire face aux défis sécuritaires dans ces régions troublées de la République démocratique du Congo.
Les assises, qui se tiendront au Palais du Peuple, réuniront un large éventail de participants, notamment des experts de la Présidence, des membres du gouvernement, des acteurs politiques et de la société civile, ainsi que des représentants des services de sécurité.
L’objectif est de recueillir des informations, des analyses et des recommandations afin de prendre une décision éclairée quant à l’avenir de l’état de siège dans le Nord-Kivu et l’Ituri.
Depuis sa mise en place, l’état de siège a donné lieu à un déploiement renforcé des forces militaires dans ces deux provinces. Malgré cela, de nombreuses vies ont été perdues au cours de cette période en raison de l’insécurité persistante. Face à cette réalité, de nombreuses voix se sont élevées en faveur de la levée de l’état de siège, soulignant la nécessité de solutions plus durables et inclusives pour résoudre les problèmes de sécurité dans la région.
Parmi ceux qui plaident pour la levée de l’état de siège, figure l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, actuel Ministre de l’Industrie.
« Il n’y a pas d’autres choses qu’on attend de ces assises si ce n’est la levée de l’état de siège. Nous avons fait trois évaluations et la demande pressante c’était la levée de l’état de siège », a-t-il dit.
Par ailleurs, sa position est soutenue par d’autres acteurs politiques et membres de la société civile, qui estiment que l’état de siège n’a pas apporté les résultats escomptés en termes de réduction de la violence et de restauration de la stabilité.
Toutefois, il convient de noter que d’autres voix appellent à maintenir l’état de siège, arguant que des progrès ont été réalisés dans la lutte contre les groupes armés et que la situation sécuritaire s’est améliorée dans certaines zones. Ils soulignent également l’importance de la coordination entre les différents acteurs impliqués dans la sécurité et appellent à poursuivre les efforts en vue d’une paix durable.
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