Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de l’ancien président Joseph Kabila est désormais réduit au silence médiatique. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, dans une interview téléphonique accordée à la radio Top Congo FM mardi dernier.
« C’est une association qui est suspendue de toute activité, ça implique aussi le droit à l’expression », a déclaré le ministre, soulignant que les membres du PPRD ne sont autorisés ni à faire des déclarations publiques ni à commenter le décret portant sur la suspension du parti.
Cette décision intervient dans un climat politique tendu. Le PPRD est accusé par les autorités congolaises d’entretenir des liens avec les mouvements rebelles M23/AFC, actifs dans l’est de la République démocratique du Congo.
La prétendue présence de Joseph Kabila à Goma, récemment relayée sur les réseaux sociaux, aurait été perçue comme un acte de provocation, précipitant la décision gouvernementale de suspendre les activités du parti.
La suspension du PPRD et l’interdiction de parole imposée à ses membres suscitent des débats au sein de la classe politique congolaise, certains dénonçant une atteinte à la liberté d’expression et à la pluralité politique. Pour l’instant, aucune réaction officielle du parti n’a été rendue publique.