Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a affirmé sa détermination à éradiquer tous les groupes armés opérant dans l’est du pays, y compris les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Dans une interview accordée au Figaro mercredi, il a souligné que le processus de paix en cours prévoit le désarmement de toutes les milices, tout en relativisant l’importance du FDLR par rapport à la menace que représente le M23.
« Mais bien sûr : désarmement, démobilisation et réinsertion », a assuré Félix Tshisekedi en réponse à la question de savoir s’il comptait désarmer les FDLR. Il a rappelé que le processus de Nairobi, soutenu par l’Union africaine et les organisations régionales, vise à éradiquer tous les groupes armés, qu’ils soient locaux ou étrangers.
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Depuis plusieurs années, Kigali justifie ses incursions en RDC par la présence des FDLR, un groupe fondé par d’anciens génocidaires hutus rwandais après le génocide de 1994. Cependant, Tshisekedi a tenu à minimiser leur influence actuelle.
« Le FDLR est aujourd’hui une force résiduelle qui ne compte pas plus de 750 activistes et très peu d’anciens génocidaires », a-t-il précisé, estimant que ce groupe ne représente plus une menace sérieuse.
En revanche, le chef de l’État congolais a insisté sur le danger que constitue le M23, une rébellion soutenue par le Rwanda qui occupe plusieurs territoires stratégiques dans l’est de la RDC. « Le FDLR ne pèse rien par rapport au M23 », a-t-il affirmé, dénonçant les violences commises par ce groupe armé contre les populations civiles.
Alors que la crise entre la RDC et le Rwanda reste vive, Tshisekedi réaffirme sa volonté de restaurer la paix en désarmant l’ensemble des groupes armés. Toutefois, il insiste sur le fait que le véritable défi sécuritaire aujourd’hui est le M23, dont la puissance militaire et le soutien extérieur rendent la situation bien plus complexe.
