Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, est revenu sur sa rencontre avec son homologue rwandais, Paul Kagame, qui a eu lieu mardi à Doha, au Qatar, sous la médiation de l’émir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani. Dans une interview accordée au Figaro mercredi, il a souligné l’atmosphère positive des échanges tout en rappelant que des étapes cruciales restaient à franchir.
« La réunion s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Le travail avait été effectué en amont par les émissaires qatariens. J’avais rencontré l’un d’eux mi-février, en marge de la conférence de Munich sur la sécurité », a expliqué Félix Tshisekedi.
Cette rencontre, bien que perçue comme une avancée diplomatique, n’a pas encore permis de sceller un accord définitif. Tshisekedi a insisté sur le fait que le principal objectif était d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans l’est de la RDC, où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa et l’ONU, continuent d’opérer.
« La suite reste à déterminer, car le préalable à tout cela était le cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Les discussions doivent se poursuivre pour un règlement durable », a précisé le président congolais.
Les tensions entre la RDC et le Rwanda sont exacerbées depuis plusieurs années par la question du soutien présumé de Kigali aux rebelles du M23. Malgré plusieurs tentatives de médiation, dont celles menées par l’Angola et la Communauté d’Afrique de l’Est, la situation sécuritaire demeure instable.
L’initiative du Qatar pourrait-elle aboutir à une véritable désescalade ? Si Tshisekedi se montre prudemment optimiste, l’issue des prochaines discussions sera déterminante pour l’avenir de la région.