Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a pris une position ferme ce mardi face aux tensions régionales impliquant le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). Dans une interview accordée à la BBC, il a accusé le Rwanda d’être à l’origine de la crise dans l’Est congolais et a averti que son pays ne tolérerait pas une situation similaire sur son territoire.
Évoquant l’instabilité qui règne en RDC, le chef de l’État burundais a rejeté l’idée que ce conflit soit purement interne. « Ils diront qu’il s’agit d’un problème interne alors que c’est le Rwanda qui est le problème », a-t-il déclaré, affirmant que le président rwandais Paul Kagame avait des ambitions militaires au-delà des frontières de son pays.
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Ndayishimiye est allé plus loin en affirmant que son pays était potentiellement menacé : « Nous savons qu’il [Paul Kagame] a un plan pour attaquer le Burundi ». Toutefois, il a tenu à rassurer sur la capacité de défense de son pays.
Se montrant intransigeant sur la souveraineté de son pays, Evariste Ndayishimiye a prévenu que son peuple ne se laisserait pas faire. « Les Burundais n’accepteront pas d’être tués comme le sont les Congolais. Les Burundais sont des combattants », a-t-il martelé, mettant en avant la résilience de son peuple face aux menaces extérieures.
Malgré ces propos offensifs, le président burundais a précisé qu’il privilégiait encore la voie diplomatique. « Mais pour l’instant, nous n’avons pas l’intention d’attaquer le Rwanda. Nous voulons résoudre ce problème par le dialogue », a-t-il conclu, laissant entendre que le conflit pouvait être évité si une solution pacifique était trouvée.
Ces déclarations marquent une nouvelle escalade dans les tensions entre le Burundi et le Rwanda, alors que la crise en RDC continue de fragiliser la stabilité régionale.
