Le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a dénoncé ce mardi les intérêts économiques cachés derrière le conflit en République démocratique du Congo (RDC). Dans une interview accordée à la BBC, il a pointé du doigt les forces extérieures qui, selon lui, alimentent l’instabilité pour continuer à exploiter illégalement les ressources du pays.
Réagissant à la situation dramatique qui secoue l’Est de la RDC, Ndayishimiye a affirmé que ce conflit ne repose pas sur des rivalités ethniques ou politiques, mais sur la convoitise des richesses congolaises.
« La crise en RDC ne concerne pas les personnes, mais les minerais », a-t-il déclaré, mettant en lumière l’implication d’acteurs étrangers dans la perpétuation des violences.
Il a également accusé certaines puissances extérieures de bloquer toute résolution pacifique du conflit afin de maintenir leur accès aux ressources stratégiques de la RDC.
« Des forces extérieures sont responsables de la perpétuation de ce conflit. Elles ne veulent pas la paix en RDC parce qu’elles veulent continuer à piller ses ressources », a-t-il ajouté.
Les propos du président burundais interviennent dans un contexte où la crise en RDC suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté internationale.
Plusieurs rapports ont déjà mis en évidence l’exploitation illégale des minerais congolais par des groupes armés et des puissances étrangères, alimentant ainsi les violences et empêchant toute stabilisation durable du pays.
Evariste Ndayishimiye rejoint ainsi d’autres voix africaines qui dénoncent le rôle des intérêts économiques dans la persistance du conflit et appellent à des solutions qui garantissent la souveraineté de la RDC sur ses propres ressources.