Alors que la BBC annonçait dimanche la suspension des mesures de saisie des biens de l’ancien président Joseph Kabila, le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, a formellement démenti l’information ce lundi 21 avril via un message publié sur le réseau X.
« Le Ministère de la Justice confirme les poursuites judiciaires contre M. Joseph Kabila et ses complices responsables du PPRD/FCC pour leur participation directe à l’agression rwandaise dans l’Est du pays à travers le mouvement terroriste AFC/M23.
Les mesures de saisie de leurs biens mobiliers et immobiliers ainsi que de restriction de leur mouvement restent de stricte application. Dura lex sed lex. » a déclaré Constant Mutamba, ministre de la Justice.
Ces déclarations confirment que l’État congolais maintient ses accusations contre l’ancien chef de l’État, qu’il soupçonne d’être lié au mouvement M23/AFC, qualifié de terroriste par Kinshasa, et d’être l’un des instigateurs de l’agression dans l’Est de la RDC. Il lui est notamment reproché d’avoir séjourné récemment à Goma, une présence perçue comme suspecte au vu du contexte sécuritaire tendu.
Les proches de Joseph Kabila ont fermement rejeté ces accusations, à l’image de Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, qui dénonce un acharnement politique.
Dans le sillage de cette affaire, le ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a frappé fort en suspendant le PPRD, parti fondé par Kabila, et en interdisant toutes ses activités sur le territoire national. Une décision inédite qui marque un tournant dans les tensions entre le régime actuel et le camp Kabila.
L’affaire ne cesse de faire monter la température politique en RDC, alors que le pays reste en proie à une insécurité persistante à l’Est. Les prochains jours seront décisifs pour connaître les suites judiciaires de ce dossier explosif.