Augustin Matata après le procès Bukanga-Lonzo en son absence : « Je remercie des millions de Congolais qui m’apportent leur soutien face à cette parodie de justice théâtralisée à outrance par la Cour constitutionnelle »

Ordi Mande
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L’ancien Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo est de nouveau sous les projecteurs judiciaires. Ce mercredi, la Cour constitutionnelle a tenu une audience dans le cadre du procès du projet controversé Bukanga-Lonzo, au cours de laquelle le ministère public a requis 20 ans de travaux forcés à son encontre. Un procès tenu en l’absence de l’accusé, que Matata qualifie de « parodie de justice théâtralisée à outrance ».

Dans un message publié sur ses réseaux sociaux ce jeudi 24 avril sur X Augustin Matata Ponyo a vivement dénoncé la procédure engagée contre lui :

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« Je remercie des millions de Congolais qui m’apportent leur soutien face à cette parodie de justice théâtralisée à outrance par la Cour constitutionnelle, au travers la violation de la Constitution, des lois du pays et du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La vérité finira par triompher. »

Ses avocats, eux aussi, ont brillé par leur absence, dénonçant l’illégalité de la procédure. Selon eux, la juridiction de droit commun devrait tenir compte de ses immunités parlementaires étant député national.

Le ministère public, lui, estime que l’ancien Premier ministre a détourné des dizaines de millions de dollars alloués au projet agro-industriel de Bukanga-Lonzo – un programme phare du régime Kabila, qui s’est soldé par un échec retentissant.

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La sévérité des réquisitions, combinée à la tenue du procès sans la présence de l’accusé, a immédiatement ravivé réactions. Dans les milieux proches de Matata, on dénonce une manœuvre pour l’écarter définitivement de la scène politique.

Ses soutiens dénoncent une justice instrumentalisée, pendant que d’autres voix dans la société civile réclament au contraire des comptes sur l’un des plus grands scandales financiers des dernières décennies en RDC.

Matata Ponyo, dans sa déclaration, en appelle à l’histoire : « La vérité finira par triompher. » Mais d’ici là, c’est la justice – ou ce qui en reste qui décidera de son sort.

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