Dans une déclaration ce mercredi sur la radio Top Congo à forte teneur politique, Augustin Kabuya, Secrétaire général de l’UDPS/Tshisekedi, a pointé du doigt ce qu’il qualifie de connexions dangereuses entre certains acteurs politiques congolais et des puissances étrangères, particulièrement le Rwanda. À travers une attaque frontale, il établit une ligne directe d’influence qu’il décrit comme une chaîne de manipulation orchestrée depuis Kigali.
« Nangaa, c’est le produit de Kabila ; Kabila, c’est le produit de Kagame. Moïse Katumbi ne me surprend pas. » a-t-il déclaré.
Cette déclaration intervient dans un contexte de fortes tensions géopolitiques et de montée des incertitudes autour de l’avenir politique de la RDC, alors que Corneille Nangaa, ancien président de la CENI et fondateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), multiplie les sorties contre le pouvoir en place, souvent en écho aux revendications du mouvement rebelle M23.
Pour Augustin Kabuya, Corneille Nangaa ne serait qu’un maillon dans une stratégie plus large de déstabilisation, avec Joseph Kabila comme parrain politique, et Paul Kagame comme instigateur ultime.
Ce discours de filiation politique indirecte vise à démontrer que l’opposition congolaise actuelle, notamment autour de la figure de Nangaa, ne serait pas fondée sur un projet national, mais plutôt sur des intérêts extérieurs, notamment ceux du pouvoir rwandais, accusé de soutenir le M23.
Dans sa déclaration, il ne manque pas d’évoquer Moïse Katumbi, autre figure majeure de l’opposition congolaise. S’il ne lui prête pas de lien direct avec Kagame ou Kabila, il estime toutefois que son alignement actuel dans le camp contestataire ne surprend guère.
Par ces propos, Augustin Kabuya cherche à dresser une ligne de démarcation nette entre le camp de Félix Tshisekedi présenté comme patriote et soucieux de la souveraineté nationale et celui qu’il qualifie d’anti-républicain, opportuniste, et soutenu par l’étranger.