Dans une nouvelle sortie musclée ce mercredi sur la radio Top Congo, le Secrétaire général de l’UDPS/Tshisekedi, Augustin Kabuya, a dénoncé l’attitude de l’ancien président Joseph Kabila, qu’il accuse de se taire face aux tragédies congolaises tout en se montrant prompt à réagir dès que les intérêts de ses alliés extérieurs sont menacés.
Kabuya a pointé du doigt ce qu’il qualifie d’hypocrisie stratégique de Joseph Kabila, notamment en ce qui concerne le drame sécuritaire qui frappe l’Est de la République Démocratique du Congo.
« Quand la ville de Goma tombe sous l’occupation étrangère, Kabila n’a jamais dit un mot, Bukavu la même chose. » a-t-il déclaré.
Des propos qui traduisent l’indignation de l’UDPS face à l’attitude de Kabila, qu’il accuse de rester muet alors que des Congolais meurent, sont déplacés ou subissent quotidiennement les conséquences du conflit armé dans la région.
Mais c’est surtout la réaction de Kabila à l’annonce des sanctions internationales contre les proches du président rwandais Paul Kagame qui a déclenché la colère de Kabuya : « Le jour où Kabila a entendu qu’il y a eu des sanctions contre les dignitaires du régime de Paul Kagame, Kabila était obligé de tenir un point de presse. »
Selon Kabuya, ce réveil soudain prouve que l’ex-président défend avant tout des intérêts extérieurs, et non ceux du peuple congolais. Il y voit une complicité implicite avec le régime de Kigali, régulièrement accusé de soutenir le M23, groupe armé responsable de nombreuses exactions dans l’Est de la RDC.