Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi, a vivement critiqué la démarche diplomatique du président Félix Tshisekedi à Doha, estimant qu’elle est vouée à l’échec. Dans un message posté sur X (anciennement Twitter) ce mercredi, il a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative désespérée du chef de l’État congolais de sauver son pouvoir face à la détérioration de la situation militaire dans l’est du pays.
Selon Kamitatu, la visite de Tshisekedi au Qatar pour obtenir un cessez-le-feu avec le Rwanda intervient à un moment critique où l’Alliance Fleuve Congo (AFC) progresse vers le Katanga et Kisangani. Il accuse le président congolais d’agir dans son intérêt personnel, plutôt que dans celui du pays.
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« En pleine déroute militaire, Félix Tshisekedi se précipite au Qatar dans l’espoir d’obtenir à Doha un illusoire cessez-le-feu, cherchant désespérément à freiner l’avancée de l’AFC/M23 vers le Katanga et Kisangani. » a-t-il déclaré sur X.
Olivier Kamitatu fustige ainsi ce qu’il considère comme une manœuvre politique opportuniste, estimant que l’indécision et le non-respect des engagements de Tshisekedi ne font qu’aggraver la situation.
Au lieu de négociations partielles et précaires, Kamitatu plaide pour une approche inclusive impliquant toutes les forces politiques et sociales du pays, y compris l’opposition armée et non armée, ainsi que la société civile. Il s’appuie sur les recommandations de la CENCO et de l’ECC, deux institutions influentes en RDC, qui appellent à un pacte social durable pour sortir le pays de la crise.
« Seule une approche inclusive associant toutes les parties prenantes – opposition armée, non armée et société civile -, peut conduire à un pacte social durable, comme l’appellent la CENCO et l’ECC.
Au-delà du contexte militaire et diplomatique, Olivier Kamitatu met en cause la vision politique de Félix Tshisekedi, qu’il décrit comme inconstante et versatile. Selon lui, le président congolais ignore que les accords partiels et précipités ne peuvent produire que des solutions éphémères, au lieu d’un véritable règlement de la crise congolaise.
Alors que les tensions persistent dans l’est de la RDC et que la scène politique reste polarisée, ces déclarations soulignent les divisions profondes entre le pouvoir en place et l’opposition, qui plaide pour un changement radical dans la gestion de la crise sécuritaire et politique du pays.
