Martin Fayulu, opposant au pouvoir en place dans une déclaration ce lundi 9 juin sur X, a lancé un message fort à la nation en réaffirmant les fondements du “Camp de la Patrie”, un appel à la résistance face aux menaces de balkanisation de la République Démocratique du Congo.
Cette prise de position intervient quelques jours seulement après sa rencontre inédite avec le président Félix Tshisekedi, dans un contexte de plus en plus tendu à l’est du pays, marqué par la présence de groupes armés étrangers et des alertes croissantes sur l’intégrité du territoire national.
« Le Camp de la Patrie est avant tout un état d’esprit. Il incarne la conviction que la République Démocratique du Congo est une, unie et indivisible. C’est le respect strict de la Constitution », a martelé Fayulu, citant l’article 63 de la loi fondamentale :
« Tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale en cas de menace ou d’agression extérieure. »
Dans ce contexte, le Camp de la Patrie selon lui se présente comme un mouvement de rassemblement national, au-delà des appartenances politiques, ethniques ou régionales. Pour Fayulu, il s’agit de rétablir la cohésion du peuple autour de valeurs fondamentales : le patriotisme, la vérité et la justice.
Le leader d’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) a appelé chaque citoyen congolais, particulièrement les jeunes, à s’approprier cette vision à travers quatre engagements clairs :
1. Défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale, en s’opposant à toute tentative d’agression ou de division du pays ;
2. Promouvoir la paix, la justice et la dignité nationale, en toutes circonstances ;
3. Dénoncer les complicités internes et les ingérences étrangères, responsables de l’instabilité persistante ;
4. Faire entendre la voix du Congo à l’international, en portant un message clair de vérité, de justice et de souveraineté.
Ce rapprochement avec Tshisekedi, bien que symbolique, marque une évolution notable dans le discours de Fayulu, longtemps considéré comme un opposant farouche au régime de Tshisekedi. Certains analystes y voient les premiers signes d’un consensus patriotique face à la crise sécuritaire, tandis que d’autres restent prudents, évoquant un positionnement stratégique en vue des prochaines échéances électorales ou d’un éventuel dialogue national.
Dans un contexte où le M23 et d’autres groupes armés soutenus par des forces étrangères continuent d’occuper plusieurs localités dans le Nord-Kivu, le message de Fayulu résonne comme un appel au sursaut national. À travers le « Camp de la Patrie », il invite chaque Congolais à dépasser les divisions pour faire bloc face à la menace de dislocation du pays.