La République démocratique du Congo a procédé, ce mardi 8 avril, à l’évacuation vers les États-Unis de Marcel Malanga, Benjamin et Taylor, trois ressortissants américains condamnés pour tentative de coup d’État. Cette opération s’est déroulée en collaboration étroite avec l’ambassade américaine à Kinshasa, dans le cadre d’une mesure de grâce présidentielle accordée par le chef de l’État, Félix Tshisekedi tel que l’a annoncé ce mardi sur X par Tina Salama, porte-parole du président.
Initialement condamnés à de lourdes peines, les trois hommes ont vu leur sentence commuée en servitude pénale à perpétuité avant leur transfert aux États-Unis, où ils purgeront désormais le reste de leur peine.
Les faits remontent au 19 mai 2024, à la veille du très attendu concert du chantre Moïse Mbiye au stade des Martyrs. Selon les autorités congolaises, les trois hommes faisaient partie d’un groupe mené par Christian Malanga, leur père et leader présumé, qui aurait tenté de renverser les institutions congolaises. Christian Malanga a été abattu sur place lors de l’intervention des forces de sécurité.
L’affaire avait créé une vive émotion tant au Congo qu’aux États-Unis, ravivant les débats sur les ingérences étrangères, les mouvements de la diaspora et les conditions de détention. En accordant cette grâce partielle, le président Tshisekedi a, selon certains analystes, voulu marquer une volonté d’apaisement diplomatique, tout en maintenant une fermeté sur les principes de sécurité nationale.
Du côté américain, aucune déclaration officielle n’a encore été faite sur les conditions de détention à venir des trois hommes sur le sol américain. Toutefois, leur transfert ouvre une nouvelle étape judiciaire et diplomatique dans une affaire aux multiples ramifications.
