Alors que la rencontre de Doha entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame avait suscité l’espoir d’un apaisement de la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les rebelles du M23 ont conquis dans la soirée du 19 mars la ville de Walikale-centre, chef-lieu du territoire éponyme dans la province du Nord-Kivu.
Une offensive éclair sur une zone stratégique
Selon les informations d’Actualité.cd, les rebelles soutenus par le Rwanda sont entrés dans la cité de Walikale-centre après avoir mené des opérations dans les villages de Ngora et Mubanda, situés respectivement à 12 et 4 kilomètres de la ville. Cette manœuvre leur a permis de couper les positions avancées de l’armée congolaise sur la route Masisi-Walikale.
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En s’emparant de Walikale-centre, riche en ressources minières, les rebelles du M23 ont désormais le contrôle de la route nationale 3 (RN3), un axe stratégique reliant quatre provinces de l’est de la RDC : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tshopo et Maniema.
Un revers malgré l’espoir du cessez-le-feu
Cette offensive intervient seulement deux jours après la rencontre surprise organisée à Doha entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame, sous la médiation de l’émir du Qatar. Lors de cette réunion, les trois chefs d’État avaient « réaffirmé leur engagement à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel ».
Malheureusement, cette volonté de paix semble avoir été balayée par la détermination des rebelles du M23 à poursuivre leur offensive sur le terrain. Ce revers souligne la fragilité de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, malgré les efforts de médiation régionaux et internationaux.
Un enjeu majeur pour la stabilité de la région
La prise de Walikale-centre par les forces du M23 représente un coup dur pour les autorités congolaises, qui peinent à contenir l’avancée de cette rébellion soutenue par le Rwanda. Le contrôle de cet axe routier stratégique constitue un enjeu majeur pour la stabilité de l’est de la RDC et de toute la région des Grands Lacs.
Face à cette nouvelle dégradation de la situation, le président Tshisekedi et ses homologues de la région devront redoubler d’efforts pour trouver une issue durable à cette crise qui n’en finit pas de s’enliser.
